Son style se définit par une série d'éléments récurrents, avec lesquels il créé inlassablement de nouvelles compositions, scènes fantastiques et portraits poétiques. Par exemple, nous noterons ses célèbres volutes, spirales, et bulles, habillement travaillés avec cette touche à l'aquarelle qui lui est si caractéristique, qu'il assemble dans des ornements retrouvés partout dans ses toiles. On retrouve aussi régulièrement de la représentation humaine comme élément architectural en soit : gargouille, portrait en bas relief sur une clé de voûte.
Tout comme les dessins de Caitlin Hackett, les images de Daniel Merriam représentent des mondes qui n'ont aucune consistance réelle, aucune densité concrète, qui sont totalement imaginaires, métaphysiques, ce qui se traduit le plus souvent par une très faible perspective, voire inexistante. Le monde de Daniel Merriam est plat et représenté de manière disproportionnée, comme une photographie ou une scène de film extérieur dont la mise en scène a été réalisée en studio, ce qui n'est pas sans rappeler l'art byzantin, avant la découverte de la perspective par Léon Battista Alberti en 1435. Les icônes étaient alors représentées avec ce que l'on appelle une perspective signifiante : les choses sont posées à plat sans aucune profondeur.
Ces images semblent être l'expression la plus spontanée de l'inconscient humain, les éléments de décor, les personnages et leurs attributs étant composés de manière disproportionnée, caricaturée, et ajoutés les un à côté des autres à qui mieux mieux, comme un esprit endormi résumerait le monde dans ses rêves. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, le monde de Daniel Merriam est un rêve, d'où de nombreuses similitudes avec l'univers de Lewis Carroll, auteur de Alice aux pays des merveilles, où le monde est résumé, élargi ou rapetissé à outrance, caricaturé, sans aucune limite raisonnable.
Il nous fait penser à nos plus beaux rêves mais également à nos pires cauchemars.
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