Comme vous le savez peut-être déjà, le tribal fusion est une danse moderne regroupant un certain nombre de danses traditionnelles mélangées, du Maghreb jusqu'en Inde, danse orientale, indienne, tzigane, mais aussi un peu de flamenco, le tout accordé de façon moderne avec des mouvements de danse contemporaine et de hip hop. (première photo : Rachel Brice, danseuse américaine)
Ce que cette danse a de particulier aussi, c'est qu'elle se modèle en un univers cohérent, différent pour chaque danseuse, selon ses goûts, qui se développent au fur et à mesure de son expérience. Une va se pencher plus particulièrement sur la danse contemporaine et le metal, une autre va se spécialiser plutôt dans l'univers féerique, une danseuse d'origine asiatique peut également s'amuser à mélanger de la danse de Geisha, ainsi de suite... (deuxième photo : le trio Apsara) Toutes les possibilités sont offertes, il appartient à la danseuse de faire les démarches nécessaires pour personnaliser sa technique en dehors de la pratique du tribal fusion dite "pure", constituée des mouvements de base. C'est une véritable recherche de sa propre personnalité, sous la forme d'un loisir qui rapproche et solidarise les élèves en tribus, créant ainsi tout un réseau qui s'étend aujourd'hui dans le monde entier.
Tout ça pour en venir au fait que, comme cette danse doit se fondre avec la personnalité du danseur, même si la chorégraphie et le thème sont imposés par le professeur (en général en fonction de son univers à elle, et c'est là que ça devient intéressant), l'élève doit proposer sa propre vision en créant soit-même son costume! Si la danse en elle-même est bien la plus importante en définitive, la création du costume fait tout de même partie intégrante de cette pratique, selon la théorie de personnalisation que j'ai expliqué.
Le plus intéressant alors, c'est que les directives de base sont très souvent dictée selon l'univers du professeur, et que donc le tribal fusion évolue constamment, car chaque danse résulte d'une fusion, de plusieurs danses dans un premier temps, mais aussi de l'univers du mentor avec celui de son élève qui le réinterprète à son tour (vous me suivez?). Cet élève aura construit son univers unique selon ceux de ses mentors et de ses propres influences, et communiquera cette nouvelle vision si un jour il lui vient l'occasion d'enseigner à son tour. Cette danse est donc en perpétuelle évolution, et offre un très large panel de possibilités, laissant libre cours à l'imagination du danseur et du spectateur.
Bien que ce soit une danse, comme beaucoup d'autres, que l'on peut considérer comme narcissique (pas dans le sens péjoratif du terme, quand on est belle sur scène on va tout de même pas dire le contraire), le tribal fusion est une pratique qui peut se vanter d'accueillir des personnes de tous types et de toutes tailles (et même de tous sexes) sans aucun complexe, puisque comme expliqué précédemment, c'est une danse adaptable, ouverte, et humaine.
Je ne m'étendrais pas sur les milles aspects de cette danse sur lesquels on pourrait écrire un livre (peut-être est-ce déjà fait?), et je m'attacherais pour l'instant à vous faire part du costume de cette année de danse, original et inhabituel au possible, et qui a été un challenge pour beaucoup d'entre nous. Notre professeur, Balkys (troisième photo), a choisi de nous faire danser sur Skrillex (pure musique électro qui envoie du paté), ce qui, en soit, relève déjà de l'exploit chorégraphique, puisque les styles sont assez difficiles à accorder. Le thème du costume (et là vous comparerez à loisir avec le style des photos ci-dessus), était le bandeau, l'horizonalité, et les couleurs rouge, orange, et jaune. Voici donc les photos du costume que j'ai réalisé cette année. Si je choisis de vous le montrer, c'est que c'est le premier costume de tribal fusion sur lequel je travaille réellement, en le dessinant avant et en réfléchissant bien, ne laissant que peu de place à l'improvisation, comme j'ai pu le faire avec mon costume de première année (mais je vous le montrerais quand même, on ne se montre jamais assez ^^)
L'explication : Comme je travaillais en parallèle sur le tribal post-apocalyptique à la fac, l'association de la musique électro, des couleurs, et du motif du bandeau, m'a tout de suite fait penser à la tribu, non pas celle du tribal fusion, mais la tribu pure et dure, amérindienne ou africaine. Je me suis donc permis la petite liberté d'utiliser le motif du triangle (il faudrait que je remette la main sur mes dessins...) que vous pouvez voir sur le haut, le bas et sur les "pendouillous" (private joke).
(Avis aux intéressées : si jamais ça dérange qui que ce soit que ces photos soient publiées sur mon blog, vous me le dites, ya pas de souçis, je les enleverais <3) Je vous met ces deux-là juste pour vous donner une idée de l'ambiance générale.
(photos : Stephane Avdjian)
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